La peur, mon amie

Dans cette grande période de transformation toutes nos parts sont mises en lumière au fur et à mesure et il n’est pas possible de passer à côté de quelque chose sans que ça puisse être ramené à l’équilibre.

La peur fait partie à part entière des choses que nous portons tous et qui aujourd’hui peut bloquer certaines de nos avancées ou de nos ouvertures.
Et si aujourd’hui l’invitation était que nous la regardions différemment ?

Il y a quelques temps en observant des enfants à une fête foraine, j’ai vu des enfants observer un manège qui allait très vite. La peur était présente au moment où la question leur a été posée de savoir s’ils souhaitaient faire un tour. Ils ont pris un temps de réflexion, ils ont accepté d’y aller. Ils ont fait un tour et la peur était présente pour eux avant et pendant et pourtant, ils y ont été et ont même demandé de recommencer avec la joie d’avoir fait cette expérience.

Ce qui m’est venu à cet instant c’est que les enfants naturellement ont géré leur peur et leur incertitude face à l’inconnu, ils ont géré leur peur face à la rapidité apparente de la machine et face à l’expérience elle-même et ils y sont retournés, malgré la peur qui était présente et quelle joie pour eux après de l’avoir fait.

A quel moment nous avons perdu cette part de nous qui a su faire face à la peur de manière plus naturelle ou plus fluide ? Et si nous rentrions à nouveau en contact avec cette part de nous ose y aller malgré tout ça ? Si aujourd’hui nous arrivions à voir la peur comme une amie et non pas comme un blocage, un trouble ou un ennemi ?

Car en vrai la peur est réellement une amie tant qu’on ne la laisse pas nous paralyser dans la mesure du possible. Son aspect premier est d’assurer notre survie, mais dans un monde conditionné comme celui où nous vivons, la peur a été et est toujours utilisée aussi pour nous enfermer, nous maintenir dans un rang qui n’est pas le nôtre et pour nous empêcher de suivre réellement nos appels à être. Alors retrouver le sens premier de la peur, la voir différemment et en faire une amie est aujourd’hui plus que jamais la solution pour retrouver sa souveraineté et sa faculté à être vraiment soi et sur son chemin.

La peur est bien une invitation. Présente en l’humain depuis la nuit des temps, elle nous propose surtout de nous dépasser et de sortir de notre zone du connu afin de nous expanser. Le bonheur est derrière la peur, et pour cause quand nous arrivons à agir malgré celle-ci alors nous sommes fiers de ce que nous avons entreprit et d’avoir osé nous dépasser, et surtout cela nous ouvre à de nouvelles possibilités car nous avons su agir avec elle sans la subir.

Ce réflexe reptilien qui assure notre survie nous propose pourtant plusieurs alternatives dont une est souvent minimisée par cette société conditionnée et pour cause. Elle nous propose soit de fuir, soit de combattre et lutter ou soit d’agir ! Et c’est bien cette dernière que la société à tenté de nous enlever en nous faisant croire que nous ne pouvions que subir face aux évènements, que nous n’avions pas le choix, de ce fait il nous restait bien souvent que le choix de fuir ou de batailler avec le vie. Pourtant agir est une grande clef de notre souveraineté. Nous ne pouvons pas changer ce qui arrive à nous mais nous avons le choix de notre attitude face à ce qui est présent.

Et avouons-le, nous ne pouvons pas passer toute notre vie à fuir ou combattre car dans ce cas nous perpétuons des vies qui sont fatigantes et même usantes. Souvent nous sommes las ou épuisés car lutter et fuir en permanence en plus de nous fatiguer, ne nous nourrit pas, cela nous laisse dans une position de défensive et de survigilance face à la vie, et face à tout ce qui peut se présenter. Difficile donc aussi d’accueillir l’abondance et les cadeaux de la vie également car pour pouvoir accueillir et bien il faut réussir à se laisser porter par le flow de la vie, et donc de gérer sa peur depuis un autre espace.

Posons réellement cette question : qui a envie de combattre de lutter ou de fuir toute sa vie ? Et si la solution était donc de voir la peur comme une balise d’expansion ? Comme une balise de dépassement de soi ? Comme une balise d’une nouvelle expérience qui va nous enrichir et nous permettre de croître ? Comme une balise qui va nous permettre de lever des barrières et d’ouvrir vers plus d’abondance ? Si nous utilisions la confiance pour nous accompagner quand elle est présente ? Et si face à ce que nous ne connaissons pas ou face à ce qui nous insécurise nous reprenions les yeux d’enfants qui vivent leurs expériences en ayant confiance que vivre des nouvelles choses ou vivre des choses dont on ne connait pas le résultat peut être cool ?

Alors, allez-vous recontacter cette part de vous qui a su faire et pouvez-vous maintenant tenter de voir cette peur comme annonciatrice d’une expansion et d’un bonheur après elle ? Pouvez-vous aujourd’hui tenter de sortir du combat de la lutte ou de la fuite et choisir l’action qui expanse, qui vous fait recontacter vos potentiels et votre force intérieure et qui rend heureux ?

aeternam©

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